chevre
Une fois n’est pas coutume, un résumé « émission culinaire » plutôt qu’un scénario. Les seuls mots qui me sont venus étaient tirés de The Artist…

Défaite 11-9 !

En A : perpette 1V+D, cahagne 1V +D, Malrain 1V

En B : Patte 3V, Hermant 2V, Gonéra 0V

TOP CHEVRE

Ce samedi se tenait dans un haut lieu de la gastronomie picarde, au 14 rue Théodore Delacourt à Villers Bretonneux, les demies finales de la célèbre émission.

Le principe de ces demies finales était très simple : les cuisiniers du chef triplement étoilé, S. Perpette, allaient ils pouvoir proposer  des plats convenants aux redoutables jurys de saint quentin dans l’haine ? Pour garantir le spectacle, le célèbre sommelier hollandais (juste pour moi et ma folie des sosies celle-ci…) A. Lambert, avait apporté quelques flacons à partir desquels les cuistots bretonvillois devaient construire une entrée, un plat et un dessert…

Le résultat final fut très serré. Pourtant l’issue finale fut scellée bien avant les desserts, le chef Perpette ne trouvant jamais le moyen de mettre sur les rails sa brigade.

Le classement des cuisiniers :

Les qualifiés :

Julien Patte, dit Patte-au-gaz : chef deux étoiles depuis 4 ans, Julien a confirmé son statut et se rapproche de plus en plus de l’ultime reconnaissance. Le Paul Bocuse picard, commença par une entrée très classique, les cuissons étaient parfaites, la dégustation du jury Lambert fut plaisante, il alla jusqu’à lécher son assiette, tout en sachant que la maigre mignonette qu’il avait ramené ne pouvait faire le poids (victoire 3-0). Paul, enfin Julien…enchaîna un plat très classique, une soupe VGE, pour les initiés, face à l’immense WAZE. Jonathan hésita longtemps et finit par accorder son vote : « wouah zé pu faim, c’était bon ! »(victoire très serrée 3-2). Soulagé, le chef se lâcha et envoya un dessert étonnant, « purée de patates douces, pralines et passion », face au CARMEnsac  saint quentinois. SaintValentin en mangea jusqu’à l’écœurement (victoire 3 caisses à 0).

Aurélien Hermant : spécialiste des épices, Aurélien nous propose généralement des mets très relevés et toniques. Bizarrement, se croyant toujours sur les pistes de ski qu’il quitta la nuit précédente, il tenta une entrée terroir à base de raclette…Valentin ne tomba pas sous le ChARME, il en avait déjà mangé la veille au soir chez Francis Sainte Croix (défaite 0-3). Après cet errements, Aurélien revint à une cuisine qui lui convient bien mieux : un plat à base de bouillon thaïe, turbo, noix de cajou, piment d’Espelette pour enchanter le jury Lambert (victoire 3-1) et un dessert à base de jus de cactus, gingembre,  et pralines pour terminer Jonathan (victoire 3-2) : « wouha zé déjà dit que z’avais plus faim ! ».

Sébastien Malrain : sous son air bonhomme se cache un cuisinier fin et inspiré, le Jean François Piège bretonvillois. Si son entrée ne fut pas à la hauteur des attentes de Franck « roc » Delcambre (défaite 0-3), son plat de réveillon eut mérité l’approbation de Silvestre…Baptiste sur une saute d’humeur lui refusa son vote dans les derniers instants de la dégustation (défaite très serrée 2-3). Le chef plutôt que de baisser les bras, se gratta la panche et se remobilisa pour proposer un dessert avec lequel Pascal finira doux comme un agneau, bouche bée (victoire 3-1).

Les recalés :

Florent Cahagne : certainement le cuisinier proposant les assiettes les plus jolies, si Pascal fut impressionné par une entrée tout en couleur bien que manquant de précision (victoire serrée 3-1 ), et s’il aurait du valider sa qualification avec un plat des plus nobles pour plaire au palais de Franck (défaite hyper serrée 2-3), Florent, sans hargne, abdiqua devant Silvestre en ne proposant qu’un vulgaire flanc (défaite 0-3)…dommage… plus Flunch que Flammiche ce samedi.

Sébastien Perpette, appelé depuis la truffe chinoise : comment un chef si renommé peut proposer de pareils services (tous à 15cm au dessus du filet !) et surtout être aussi irrégulier? Une entrée digne de la salade d’accueil du buffalo grill vite avalée par Baptiste (défaite 0-3), un plat sans âme, une purée jambon (et pas celle de ta grand-mère !) indigne du Chateauneuf du Pape Beaucatel cuvée « hommage à Perrin » proposée par Pascal…un chef en bégaiement « ci-ci-citizen »(et 3 caisses pour la 22). Heureusement et même s’il était un peu tard, je fus remis sur les rails par Florent avant d’attaquer le dessert. Enfin une assiette digne de ce nom et même si au début de la dégustation le Roc Delcambre opposa des tannins et une puissance quais parfaite, la fin du dessert écrasa le flacon indétrônable en hérain jusqu’à aujourd’hui (victoire facile 3-1). Comment peut-on proposé des plats si mauvais et si bon au même service ? La lassitude peut être, ou la Saint Patrick et ses mauvais souvenirs… Dommage pour l’équipe.

Stéphane Gonéra : le seul routier de la brigade, il prit le risque de proposer un buffet à chaque service.  Jonathan repris plusieurs fois de l’entrée (notamment les patates à l’huile) et commença l’air de rien son gavage mais trouva que ça manquait de précision (défaite 1-3), Valentin faillit s’étouffer à force de reprendre du hachis Parmentier mais reprocha un problème de cuisson (défaite 2-3), enfin Arnaud en bon capitaine, et pour suivre le vote de ses troupes, infligea le troisième vote sanction, après une énième crème brulée spéculos (défaite 1-3). Stéphane n’est pas très loin mais commet encore bien trop d’erreurs.

Les Flacons Saint Quentinois :

La Revue des Vins de Villers vous conseille :

Château Saint Pierre cuvée baptiste 2005 : un excellent « côtes de Provence » proposé dans sa meilleure cuvée. La Médaille d’argent obtenue au concours agricole de Paris en 2004, n’a pas inquiété les 2 ténors bretonvillois. Il a écrasé la concurrence. Bravo.

Roc Delcambre 1990 : la meilleure côte de bourg de France, rivalisant avec les grands « saint-emilion ». A démontré toutes ses qualités face aux plats de Malrain et Cahagne. S’est renfermé totalement après les deux premières bouchées contre Perpette. Encore un peu tendre.

Château Beaucastel « hommage à Perrin » 1994 : il lui a fallu le temps de s’ouvrir et n’était pas tout à fait prêt pour l’entrée de Florent, il perdit toute sa fraîcheur et ses tannins sur le dessert de Malrain. Par contre quelle puissance, quelle odorat, quelle finesse sur le plat de Perpette qui pourrait dire qu’il avait rarement été aussi nul. Je préfère lui rendre hommage et ça pique de l’écrire.

Château Camensac 2005: un cru classé de bordeaux en pleine ascension. S’il impressionna contre Herment, il du mettre en avant tous ses atouts contre Gonéra et finit aussi mauvais qu’un cubi de beaujolais contre Patte. Bravo quand même.

A revoir :

Mignonette Lambert 1976 : Arnaud on te l’a déjà dit les mignonettes c’est juste pour faire collection. Arnaud s’est contenté du minimum.

Johnny Waze-Walker sans millésime : pas adéquat ce samedi, n’était pas à son meilleur niveau. C’est dire la déception que peuvent nourrir les bretonvillois.

Saint quentin monte s’ils ne perdent pas contre Abbeville (c’est pas fait), et à Longueil (c’est pas fait non plus….). Villers monte s’il y a deux montées et qu’ils battent amiens et compiegne. A moins que Saint Quentin ne perdent Abbeville et face nul sur longueil…allez Saint Quentin ?

 

Seb